PEPR Hydrogène décarboné

Afin de construire et consolider un leadership français dans des domaines scientifiques considérés comme prioritaires, des Programmes et Equipements Prioritaires de Recherche (PEPR) ont été mis en place.

Le PEPR Hydrogène décarboné, piloté scientifiquement par le CEA et le CNRS a inauguré le lancement des PEPR en 2021. Le but de ce programme est de soutenir des activités de R&D en amont au plus haut niveau mondial tout en appuyant les industriels de la filière hydrogène en suivant les priorités définies par la stratégie nationale.

Dans le domaine de l’Hydrogène, sept grands projets portés par des équipes de chercheurs reconnues dans leurs domaines ont émergé ainsi qu’un Equipex dédié aux tests de performance et vieillissement des piles à combustibles.
L’IMN est impliqué dans 3 de ces 7 projets dont l’un comme pilote. 2 des projets sont liés à la production d’hydrogène par électrolyse de la vapeur d'eau à haute température :

• CELCER-EHT coordonné par le CEAse focalise sur les matériaux et les procédés de mise en oeuvre des cellules céramiques afin d’augmenter leur durée de vie, améliorer leurs performances en conservant un coût abordable.
• PROTEC coordonné par l'université de Montpellier est axé essentiellement sur les matériaux de cellules céramiques à conduction protonique fonctionnant à des températures intermédiaires (500-600 °C) afin d'obtenir des cellules de taille industrielle.

Le 3^e projet est tourné vers le domaine de la conversion de l’hydrogène et est coordonné par une chercheuse de l’IMN.

• FLEXISOC qui s’oriente vers la flexibilité des cellules céramique à oxydes solides vis-à-vis du combustible utilisé. En effet, aujourd’hui ces systèmes fonctionnent majoritairement avec de l’hydrogène pur, c’est donc un enjeu majeur de pouvoir les faire fonctionner avec des mélanges gazeux moins coûteux, voire même issus de la gazéification de déchets.

Ce projet fait intervenir 11 partenaires.

L’IMN porteur du projet se focalisera sur la synthèse et la caractérisation de nouveaux matériaux robustes vis-à-vis du sulfure d’hydrogène (H₂S), ainsi que sur la caractérisation électrochimique poussée du fonctionnement des cellules sous divers mélanges gazeux. Le total du financement obtenu pour les 11 partenaires du projet est de 2250k€, la part revenant à l’IMN étant de 238k€. Elle permettra de financer une thèse et un master ainsi que de contribuer à l’achat d’équipements nécessaires à sa réussite.

Si les sommes revenant à chaque laboratoire ne sont pas plus élevées que celles provenant des projets ANR classiques, chacun de ces projets permet de faire travailler ensemble une dizaine de laboratoires différents de la Fédération Hydrogène FRH2, qui au lieu de se retrouver en concurrence sur des projets très proches lors des appels d’offre génériques de l’ANR, peuvent maintenant rassembler leurs compétences pour un vrai effet de synergie.