HIPOHYBAT, projet majeur pour faire émerger de nouvelles batteries de hautes puissance, est piloté par l’Institut des Matériaux de Nantes Jean Rouxel. Doté de 4,6 M€ et rassemblant 8 laboratoires et 3 instituts du CEA, HIPOHYBAT ambitionne sur 6 ans de développer des technologies de rupture pour les batteries haute puissance.
Dans le cadre de France 2030, l’état a choisi de lancer une stratégie nationale d’accélération sur la recherche et le développement de nouvelles batteries destinées notamment aux véhicules électriques et à l’émergence de nouvelles applications pour ces dispositifs de stockage d’énergie : robots autonomes dans les chaînes logistiques des usines 5.0, couplage avec les piles à combustible dans les engins de manutentions, remplacement des batteries au plomb dans les systèmes de conversion d’énergie tels que les éoliennes et les centrales photovoltaïques, etc…
Dans cette optique, il a confié au CNRS et au CEA la mise en œuvre d’un PEPR (Programme et Equipement Prioritaire de Recherche) adossé à sa stratégie nationale d’accélération afin de soutenir l’innovation dans le domaine des batteries.
Les grands projets qui se dégagent de ce défi scientifique sont axés sur les nouvelles chimies, les systèmes innovants pour la gestion des batteries en fonctionnement, et le développement d’outils qui caractériseront ces technologies avancées de stockage d’énergie. Ce PEPR «Batteries » est doté d’un budget de 45,66 millions d’euros sur 6 ans.
L’IMN, au travers du professeur Thierry Brousse, membre de l’équipe ST2E (Stockage et Transformation Electrochimiques de l’Energie) et enseignant à Polytech Nantes, pilote le projet HIPOHYBAT (High-power and Hybrid BATteries), l’un des 5 projets ciblés sélectionnés dans le cadre de ce PEPR.
Doté de 4,6 M€, le projet HIPOHYBAT rassemble 11 laboratoires clés du CEA et du CNRS répartis sur le territoire national, dont la plupart sont en co-tutelle avec des universités. HIPOHYBAT est dédié à l’émergence de deux technologies de batteries de hautes puissances, la première étant basée sur la technologie sodium-ion, la seconde sur les systèmes hybrides, couplant les chimies des batteries et des supercondensateurs. Ce projet vise à l’émergence de nouvelles technologies de batteries en rupture avec les systèmes existants. 14 doctorants et 7 chercheurs contractuels seront recrutés pour mener à bien ce projet.